L’abbaye est-elle « partie prenante » au projet de Lhoist Industrie?

Non. Malgré plusieurs démentis, Lhoist Industrie s’obstine à proclamer autant qu’elle peut que l’abbaye de Rochefort est « partie prenante » de son projet. Et l’industriel s’étonne donc – avec une feinte ingénuité – du revirement soudain de l’abbaye !

Une fois encore, notre voisin a déployé toute sa subtilité dans l’usage très étudié du terme partie prenante. Si vous consultez Wikipedia sur Internet, vous pourrez lire ceci :

« Une partie prenante est un acteur, individuel ou collectif (groupe ou organisation), activement ou passivement concerné par une décision ou un projet ; c’est-à-dire dont les intérêts peuvent être affectés positivement ou négativement à la suite de son exécution (ou de sa non-exécution).
La notion de partie prenante est centrale dans les questions de responsabilité sociétale, de démocratie participative et de transformation écologique et sociale ainsi que dans certaines normes (éco-certification…). On retrouve également cette notion dans les démarches d’architecture d’entreprise. »

Lhoist Industrie utilise donc, à dessein, un terme ayant une signification juridique précise qui lui permettra de se justifier dans un contexte… évidemment juridique ! Mais – et là est toute la subtilité – elle le fait en s’adressant à la population ! Et à un public non averti qui entendra, bien naturellement, l’expression dans un tout autre sens. Ainsi, dans le sens courant et quotidien du terme nous comprendrons tous la thèse qui affirme que l’abbaye était intéressée et désirait répondre favorablement au projet de Lhoist. Si l’abbaye réagit et rectifie, Lhoist tire aussitôt la carte juridique, pour justifier l’utilisation du terme qui n’a plus alors la même signification.

Une seconde remarque est intéressante pour démontrer l’ambiguïté des propos de Lhoist Industrie. Elle affirme, en effet, que nous sommes partie prenante… « au projet ». Ce qui, une nouvelle fois est totalement faux. Car notre participation ne concerne évidemment pas le projet d’approfondissement de la carrière mais uniquement « l’étude de faisabilité » de ce projet.

Notons enfin en passant que cette participation de l’abbaye lui a été imposée, ainsi qu’à la Ville de Rochefort, par le Ministre, à la suite du « coup de force » clandestin du carrier de 2008.

Nous nageons donc bien, une fois de plus, en eau trouble, ce qui ne laisse rien présager de bon pour la qualité de « l’autre » eau promise par Lhoist Industrie…!

Aidez-nous à protéger la Tridaine en partageant cet article!

Articles similaires

Plus d'actualités similaires